La gestion des personnalités difficiles en entreprise
Qu’entend-on, tout d’abord, par la désignation de personnalité difficile ?
Les salariés présentant une personnalité difficile peuvent, volontairement ou non, rendre la vie au travail difficile pour leurs collaborateurs proches.
Différents types de ces personnalités existent, en voici quelques exemples :
- Le blasé : il ne s’intéresse pas aux projets ni à la vie de l’entreprise, bâcle ses projets, ne s’implique pas.
- L’arrogant : il souhaite se mettre en avant et asseoir sa place dans l’organisation, ne peut concevoir d’avoir tort, donne son avis en permanence, « écrase » ses collègues.
- Le colérique : d’un tempérament sanguin, il est aussi souvent sur la défensive que l’offensive, peut s’emporter pour des points de détails et faire preuve d’agressivité verbale et physique.
- L’anxieux : souvent perfectionniste, il est également psychologiquement fragile, doute de ses propres capacités et se sous-estime, ce qui peut l’amener à réduire sa productivité et son implication, par peur de ne pas être à la hauteur.
Comment agir face à une personnalité difficile ?
La première étape pour résoudre la situation est le diagnostic : à quel type de personnalité difficile est-ce que je fais face dans mon équipe ?
Le mode de résolution et les problèmes engendrés par un colérique ne sont de toute évidence pas les mêmes que ceux créés par un blasé.
Pour un manager, l’objectif est d’agir rapidement, après avoir pris le temps de prendre le recul nécessaire, afin de ne pas se laisser soi-même « contaminer » par le salarié en question. Une situation difficile à vivre pour votre équipe ne peut être tolérée trop longtemps. La motivation et la cohésion de votre équipe est en jeu ! Ce que cette dernière attend de vous est simple : une résolution efficace et rapide des tensions engendrées par le salarié au comportement difficile.
Deuxième étape, choisissez le bon moment pour engager un dialogue apaisé et constructif, basé sur les faits uniquement, avec le salarié concerné. Ne jugez jamais la personne mais uniquement ses actions. Comme l’indiquent à la fois la PNL et les Accords Toltèques, partez du principe que la personne est mue par des intentions positives (et ce même si son comportement peut vous en faire fortement douter !).
Au cours de ce dialogue, exposez au salarié vos observations, mettez l’accent sur votre perception des conséquences des comportements du salarié, ainsi que sur les limites claires que vous souhaitez imposer pour le bien-être de votre équipe. Rappelez-vous que la bienveillance n’exclut pas l’existence et la mise en vigueur de règles.
Par exemple, vous pourriez tenir le discours suivant à un salarié colérique : « J’ai observé ce matin que vous vous êtes mis en colère lorsque votre collègue Cécile vous a rendu son travail. J’ai eu la forte impression que votre colère l’a mis très mal à l’aise. Elle a quitté le bureau en pleurs. Même si vous évaluez que le travail de Cécile n’était pas suffisamment qualitatif, il n’est pas acceptable dans notre équipe de se comporter ainsi. Cela impacte très négativement le bien-être au travail de l’équipe. » Et précisez : « Ce n’est pas contre vous que je m’exprime, mais contre votre comportement de ce matin ».
Ensuite, impliquez le salarié dans la découverte de solutions. Si vous maintenez un dialogue constructif et faites bien comprendre que vous souhaitez agir pour le bien de tous, incluant le salarié à la personnalité difficile, vous obtiendrez de bien meilleurs résultats qu’en allant à la confrontation ou en utilisant d’autres approches négatives.
Culpabiliser le salarié, le dénigrer, le menacer… sont autant de comportements tout aussi inacceptables que ceux dont il fait preuve lui-même.
Pour finir, suite à votre intervention, pensez à valoriser toute modification positive du comportement du salarié et remerciez-le pour ses efforts, en pointant du doigt les effets bénéfiques de son changement sur l’équilibre de votre équipe.